Tout est en place

mercredi 24 août 2016
par  Froissart
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Une équipe déjà aguerrie. La scripte Jacqueline Ferrari lors du tournage d’une scène de Janique Aimée, autre production de Télé France films.
Extrait de l’émission « Au-delà de l’écran » diffusée le 17 février 1963 - INA

Au plus près de la caméra officient donc plusieurs assistants qui sont là pour seconder le réalisateur. Malgré ce titre un peu subalterne, leur apport est considérable. Le chef-opérateur appelé aussi directeur de la photo a pour domaine la lumière, l’éclairage. Il se charge aussi du suivi de la pellicule auprès du laboratoire. Avec lui intervient le cadreur qui s’occupe de l’entretien de la caméra et doit s’assurer que le point est fait correctement, c’est-à-dire que le sujet principal est net et la profondeur de champ correspondant à ce que souhaite le réalisateur. Le deuxième assistant charge et récupère la pellicule dans les magasins de la caméra. Une opération très délicate qui se fait à l’aveugle, les mains dans un sac opaque qui ne laisse filtrer aucune luminosité.
Le chef-opérateur dirige aussi les électriciens et les machinistes. Les « électros » bichonnent les projecteurs, ils les transportent, les installent, les règlent et assurent l’approvisionnement en électricité. C’est le travail de Mimile. Les « machinos » aménagent les installations nécessaires pour réaliser les déplacements de caméra et les poses de projecteurs qui réclament une installation particulière.

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Le travail de préparation mobilise toutes les énergies et les compétences pour la réussite du tournage. On voit Jean Gras dirigé par Robert Guez et Jacqueline Ferrari dans son travail de scripte.
Photo de plateau - INA

L’équipe son est sous la direction de l’ingénieur du son qui officie sur son appareil d’enregistrement. Il est associé au perchman qui manipule la perche au bout de laquelle est placé un micro. On a recours aussi aux services d’un bruiteur qui fournit les sons additionnels.

Quand arrive le temps du tournage, l’importance de la scripte s’avère primordiale. C’est Jacqueline Ferrari puis Françoise Fourage qui occupent ce poste. La scripte intervient pour assurer la continuité d’un plan à un autre, elle relève aussi les informations qui vont permettre de gérer le travail de laboratoire à effectuer sur la pellicule qui a été enregistrée.

Le régisseur, Jean-Paul Ferrari prend en charge, quant à lui, toute la partie de la préparation qui ne se verra pas à l’image, l’intendance en quelque sorte.

Une fois que les premières séquences sont « dans la boîte », s’engage le circuit de la post-production. Il comporte le développement et le traitement de la pellicule, le montage où images et son sont associés. Le chef-monteur est Pierre Houdain, il est le complice de Jacques Loussier puisque l’enregistrement de la musique comme celui des bruitages sont un préalable indispensable au mixage. Reste à mettre en conformité la pellicule pour permettre son passage à l’antenne.

En somme, chaque technicien sait qu’il occupe un poste clé. La moindre défaillance peut remettre l’ensemble en question. La popularité des personnages braque les projecteurs sur les comédiens mais les génériques attirent l’attention du téléspectateur sur la participation des techniciens que l’on ne voit jamais à l’image. On parle de la grande famille du cinéma ou de la télévision. Cette métaphore n’est pas usurpée pour le Telfrance époque Thierry la Fronde. La plupart des membres de cette aventure se connaissent avant, ils continueront ensemble de collaborer sur les autres séries qui suivront. C’est un fait plutôt rare.

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Parallèlement à la conception de la série, en 1963 déjà, il est important d’utiliser la presse spécialisée, de créer une attente chez le téléspectateur, 6 mois avant le premier passage antenne !
magazine Top Hebdo 233 – mai 1963

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