Le logo de l’INA en 2015.

L’INA (qui est l’Institut national de l’audiovisuel) est une ressource incontournable pour reconstituer la mémoire de la série Thierry la Fronde. Par le biais des différentes missions que l’INA remplit pour la préservation et la valorisation du patrimoine audiovisuel, plusieurs sources et outils permettent de connaître l’impact de la série sur la production télévisuelle et l’accueil des téléspectateurs.
En premier lieu, l’INA sauvegarde et numérise les programmes télévisés.
Cela concerne, bien sûr, les 52 épisodes originaux mais pas seulement… La promotion puis la popularité de Thierry la Fronde ont généré beaucoup de reportages, de sujets dans des émissions aussi diverses que des magazines spécialisés dans la connaissance des programmes ( comme Au-delà de l’écran, La revue des feuilletons ou Micros et caméras), au journal télévisé, dans des émissions de variété. Et ceci depuis 1963 jusqu’à aujourd’hui encore…
Voici donc un moyen de se procurer, moyennant paiement, l’intégralité de la série dans l’offre groupée à télécharger ou des épisodes au choix.

Cliquez sur la vignette pour voir la bande annonce qui présente Thierry la Fronde sur INA Prémium.

INA - 2015

Un aperçu du site internet de l’INA, requête : "Thierry la Fronde"...

Lien vers cette page du site de l’INA

• Ne manquez pas de profiter de cet épisode « collector » connu sous le nom de Collier de Janville qui est, en fait, un épisode supplémentaire fantaisiste de 20 minutes créé spécialement pour la Revue des feuilletons. Il fut diffusé sur la RTF le 27 décembre 1963, une sorte de cadeau de noël.

Lien pour accéder à ce numéro de la Revue des feuilletons

Photogramme issu de l’épisode fantaisiste "Le collier de Janville".

Un service de VOD sur abonnement payant permet également d’accéder à ces ressources audiovisuelles .Dans tous les cas, ces vidéos sont documentées par une notice qui permet de se repérer, d’identifier les personnes, de situer le contexte de leur réalisation et de leur diffusion.

L’iNA offre d’autres possibilités d’en apprendre plus. Elle intervient aussi en ce qui concerne le domaine de l’édition.

Publié en 2014, en partenariat avec l’éditeur Le Passeur.

S’il n’existe pas à proprement parler d’ouvrage centré sur Thierry la Fronde, on trouve parmi les publications des informations précises sur l’histoire de la télévision des années 1960. Souvent, l’intérêt est augmenté par le fait que les chercheurs ne se privent pas de solliciter le témoignage des grands témoins et acteurs représentatifs de la diversité des métiers de la télévision. Quelques ouvrages comportent des ouvertures fort enrichissantes sur la création des premiers feuilletons de la télévision. Des expositions sont régulièrement mises en place avec des partenaires qui permettent aussi de varier les points de vue et les approches comme les Arts et métiers ou la BNF (Bibliothèque national de France)…

Enfin, pour les plus entreprenants, les explorateurs… plus souvent les chercheurs, les étudiants et les professionnels de l’audiovisuel ou de l’édition, il existe la possibilité d’accéder aux archives. Il faut en passer par une inscription motivée et payante pour avoir la possibilité d’utiliser les services de l’Inathèque. C’est l’interface de recherche située au rez-de-jardin, au cœur du site de la bibliothèque François Mitterrand, à Paris-Bercy. Une expérience impressionnante. Outre les collections de magazines de télévision et l’apport en salle d’ouvrages théoriques, les postes de consultation permettent de sonder et de visualiser des séquences à repérer grâce aux outils de recherche parmi les centaines de milliers d’heures d’émissions télévisées et radiophoniques numérisées . Cela se gagne au prix d’une recherche méthodique , patiente et minutieuse.

Le catalogue d’une exposition réalisée avec la BDIC, en 1997.

Il y a une autre piste que votre serviteur a creusée : l’accès aux dossiers de production, lorsqu’ils ont été préservés… ce qui n’était pas une préoccupation de l’administration des entreprises dans les années 1960. Par chance, il reste un ensemble particulièrement réjouissant concernant notre Thierry la Fronde : les traces écrites de la réalisation du fameux (faux) épisode du Collier de Janville par les équipes de la RTF. Dans le cadre donc de La revue des feuilletons présentée par l’inoxydable Pierre Tchernia. En effet, pour l’occasion, les techniciens de Télé France Films sont passés de l’autre côté de la caméra. Ces documents sont stockés dans les locaux dont l’INA dispose à Bry-sur-Marne mais leur accès public passe aussi par l’Inathèque.

Enfin, c’est à Bry-sur-Marne aussi que se trouve la médiathèque qui gère les fonds photographiques qui correspondent, pour la majeure partie, aux photos de plateau des journalistes professionnels. Ces photos dont vous connaissez une certaine proportion si vous feuilletez les magazines et la presse de l’époque. Surtout celle qui est contemporaine du plein essor de la série. C’est aussi l’iconographie dans laquelle Jean-Claude Deret puisait pour illustrer les albums de littérature de jeunesse assez nombreux qui ont accompagné le succès de Thierry la Fronde sur le petit écran. Ces séries de photos sont soigneusement classées pour l’usage des professionnels de l’édition. Des représentations en faible définition sont utilisées pour permettre de les visualiser en vue d’une sélection. L’accès aux photos choisies donnent lieu à des négociations concernant le montant des droits à acquitter pour pouvoir les utilise, en édition papier ou numérique.
Montrer une planche

En se rapprochant de l’INA, on prend conscience de l’importance de l’éducation aux médias. On réalise aussi que l’on est en présence de deux temporalités paradoxales : le flux ininterrompu, immédiat des programmes qui peut cohabiter avec le minutieux et posé travail de recherche dans la réflexion sur les traces. Comme quoi Thierry la Fronde mène à tout, à condition de conserver une certaine distance…